Tokyo (Japon).– La nuit est tombée à Tokyo et la lumière s’échappe de la salle d’un centre communautaire de l’arrondissement de Bunkyo, à l’est de la capitale japonaise. Pour la première fois depuis des années, Takeo Shimizu, 86 ans, un des leaders historiques du Chūkaku-ha, va tenir une conférence devant une poignée d’étudiant·es. Communiste, il a vécu une vie de fugitif à partir de 1969, puis a subitement réapparu en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, affirmant que le contexte était idéal « pour une révolution ».